Rôle des harkis dans la guerre d’Algérie
La guerre d’Algérie a fait beaucoup de mal à ce pays et plus particulièrement aux harkis qui étaient considérés comme des supplétifs musulmans. On leur attribuait également le surnom de Harka en Arabe. Avant toute chose, il est important de rappeler pour la bonne gouverne de tous que le nombre total de harkis s’élevait à 260 000. Ils étaient tous au service des autorités françaises lors de la guerre d’Algérie. Ils servaient d’ailleurs sous la casquette de militaires de carrière, fonctionnaires ou encore élus. Si certains harkis ont pu rejoindre l’Hexagone, près de 50 000 autres supplétifs sont restés cloîtrés en Algérie. Ces derniers ont du coup payé le prix de leur engagement aux côtés de la France. Ils ont par la suite subi des vengeances de toutes sortes. Sont-ils devenus des répudiés ?
la France ingrate envers les harkis
En effet, les harkis délaissés en Algérie n’ont pas reçu le moindre soutien de la part de l’ancienne puissance coloniale. Leur devenir a été classé dans les oubliettes à la veille même de l’indépendance de ce pays d’Afrique du Nord. Le constat est clair, les autorités algériennes n’ont pas respecté les Accords d’Evian en exerçant des vindictes sur les anciens supplétifs. Cela peut s’expliquer par le fait que le général De Gaulle n’avait pas donné son accord à un transfert des harka en France. Il avait agi ainsi pour manifester le repli identitaire du peuple français. L’on comprend dès lors que le nombre des musulmans ne devait pas être grandissant en Métropole. Même en France, les Harkis subissaient des actes de discrimination de tout genre. Par ailleurs, les autorités françaises avaient choisi de désarmer les harkis pour éviter des actes de vengeance avant de les refouler au moment de l’embarcation vers la France.
Refoulement des harkis par la France
Cependant, le sort des Harkis refoulés a également fait débat en Algérie. Certains ont pu quand même se trouver une place dans la société au prix de leur détermination. Beaucoup ont été exécutés quelques jours après la déclaration du cessez-le-feu. Si l’on s’en tient aux témoignages des historiens, force est de constater qu’il y avait des atrocités extrêmes. Malheureusement, les autorités françaises ont tardé à donner leur point de vue sur ces cruautés jusqu’à une période très récente. Fort heureusement, le cri des harkis s’est fait entendre à partir de 1990. D’ailleurs, la journée du 25 septembre leur est déjà consacrée en France. Quoi que l’on dise, la plaie continue encore de saigner en Algérie et même à l’Hexagone.