Les harkis en tant que supplétifs de l’armée française
On ne cessera jamais de le rappeler, les harkis sont considérés comme des supplétifs des unités de l’armée française. Et du coup, ils restent et demeurent sous le commandement des militaires français. D’ailleurs, le règlement de l’armée est clair, pour être commandant, il faut avoir une origine européenne. Du coup, les soldats harkis ne pouvaient atteindre que le grade d’officiers. A signaler que le commandement français craignait davantage les élans politiques des harkis. Cette défiance se poursuit dans la mesure où les harkis possèdent des fusils de chasse. Ce qui devait sans doute augmenter leur zèle. De plus, les armes leur sont remises uniquement lors des opérations afin de restreindre considérablement les cas de désertion, d’espionnage et de vol d’armes.
Le rôle médiateur des harkis
En effet, l’armée française enrôle en son sein des soldats musulmans qui maîtrisent parfaitement le terrain. Aussi, il était très difficile de recruter beaucoup de volontaires. En tout état de cause, leur mission principale était de lutter contre l’expansion des rebelles. Les harkis se devaient alors de créer un climat favorable dans les relations entre les colons et les populations locales. Il était alors question de contrecarrer la propagande des autorités locales.
Salaire faible pour les harkis
A cette époque, le salaire des harkis s’élevait à 750 F. De plus, les supplétifs des unités de l’armée française sont privés d’autres avantages en nature tels que les logements gratuits et des allocations familiales. Cette différence de traitement seul suffit pour mettre à nu le sentiment d’infériorité qui existe envers les Harkis.