Les cinéastes s’inspirent de plus en plus des histoires vraies pour réaliser les films. Cela, dans le but de rendre hommage à un personnage iconique ou pour dénoncer un fait. C’est le cas du cinéaste Philippe Faucon qui, entre silence et différend, relate l’histoire des soldats harkis dans un film de 1h22 minutes.
Rappel du contexte
Les harkis étaient des soldats recrutés par l’armée française dans les campagnes algériennes. Ces derniers avaient participé à la conquête de leur propre territoire, puis au maintien de l’ordre coloniale.
Les événements évoqués dans le film intitulé : « Les harkis » se déroulent au début des années 60 durant la guerre d’Algérie. À cette époque, la guerre durait depuis près de quatre ans déjà et la famine sévissait. Plusieurs jeunes Algériens sans ressources ont donc rejoint l’armée française en tant que soldats harkis. D’autres par contre étaient motivé par un besoin de vengeance.
Ils faisaient alors partie d’une troupe dénommée l’armée de la pacification et avaient l’obligation de se battre contre des troupes de leur propre pays : les indépendantistes. C’est le cas de Salah, Kaddour et Krimou, trois principaux personnages du film, qui avaient à leur tête le lieutenant Pascal.
Une reconnaissance qui ne dit pas son nom ?
Alors que l’issue de la guerre laissait prévoir l’indépendance de l’Algérie, Pascal décide contre toute attente de rapatrier ses troupes en France. Qu’en sera donc des supplétifs français musulmans qui se sont engagés sous le drapeau français contre leur propre pays ? Quel sort leur sera réservé ?
À travers ce long-métrage, le cinéaste ressort à l’écran le passé traumatisant de plusieurs Algériens.
C’est une œuvre de fiction très aboutie qui fait office de leçon d’histoire. Elle expose les faits marquants de la guerre d’Algérie et le traitement qui a été réservé aux Harkis. Bien que n’étant pas sans réserve, cette œuvre a le mérite d’aborder avec objectivité le déroulé d’un conflit qui nourrit encore des rancœurs.