Généralement, l’opinion clame que l’adhésion dans les rangs des Harkis résultait de la volonté même de tous ceux qui le souhaitaient. Autrement dit, il s’agissait des volontaires qui voulaient rejoindre l’armée française. Cette affirmation est quelque peu nuancée. D’ailleurs, le général Maurice Faivre apporte des éclaircissements sur ce sujet. Pour lui, il y avait certains militaires et des fonctionnaires engagés qui pouvaient démissionner car ces derniers étaient responsables de leurs actes. Il continue en disant que les autres tirailleurs algériens étaient des volontaires. Ils étaient motivés par la pression de l’armée française, la volonté de se venger, la famine et la pression de notables.
De toutesles façons, nous pouvons dire sans ambages que les Harkis subissaient deux types de recrutement. Il y avait d’abord le recrutement collectif qui se déroulait dans les villages et quartiers pour assurer l’autodéfense des populations locales. Puis, vous avez le recrutement individuel. Dans ce mode de recrutement, les prisonniers convertis et les déserteurs du FLN étaient les plus aptes à rejoindre le camp des Harkis.
Pour tout dire, il n’y avait pas d’équilibre entre les effectifs de l’Armée de libération nationale et celle de l’Armée française ; d’où cet accroissement des effectifs musulmans au sein des forces armées françaises.