A la question de savoir qui étaient les Harkis, la réponse ne manque pas surtout pour tous ceux qui connaissent l’histoire coloniale de l’Algérie. Le terme harki a une étymologie arabe qui renvoie à un mouvement. Ce sont des soldats supplétifs qui portaient souvent le grade de commandos de chasse. Ils agissaient alors pour le compte de l’état-major de l’armée française. Leur rôle était de convaincre les populations locales à leur accorder tout soutien contre les entreprises de l’Armée de libération nationale. L’on y retrouve des unités civiles, les groupes mobiles de protection rurale et des éléments de police. Pour faire bref, un harki est un individu ayant servi dans l’Algérie coloniale pendant des années. Certaines personnes lui octroient le sens de Français rapatriés de confession islamique. D’autre part, Mohand Hamoumo
u pense que les harkis sont les Algériens ayant quitté le territoire national pour la simple et unique raison qu’ils sont anti-dépendantistes. Dans la culture algérienne, ce mot fait allusion aux traitres. Cette position n’est pas toujours partagée par les intellectuels du pays.
En effet, les harkis sont apparus en 1830. En ce moment, la France colonisait l’Algérie et plusieurs autres pays d’Afrique. C’étaient des unités indigènes qui tournaient le dos à leur pays pour combattre aux côtés des éléments métropolitains en 1831. A partir de 1856, les tirailleurs algériens verront le jour afin d’assurer la sécurité de l’Algérie française. Le terme Harki naît lorsque les tirailleurs algériens s’engagent à combattre pour la IIIe République. Ils sont considérés en ce moment comme des militaires pro-français. En tout état de cause, les Harkis ont tourné le dos à l’Algérie pour se rallier à l’armée française.