La France s’est saisie du fameux dossier sur les anciens Harkis dans les années 90 afin d’engager une reconnaissance juste envers ces soldats d’un autre genre. Les pouvoirs publics voulaient sans doute valoriser ce nom qui autrefois était péjoratif. Pour mieux cerner cette reconnaissance historique, il est important de mettre en évidence trois paliers:
Premièrement, il faut relever que les autorités françaises locales et nationales considèrent dorénavant cette disparité. Les raisons ne manquent pas pour expliquer cette décision. Tout d’abord, ces anciens soldats harkis ainsi que leurs descendants constituent sans doute un bétail électoral. Aussi, beaucoup d’hommes politiques actuellement au pouvoir et ayant vécu la guerre d’Algérie, ne restent pas indifférents à l’épineuse question des Harkis. La loi n°94-488 du 11 juin 1994 a plus ou moins satisfait les victimes de la guerre d’Algérie.
Deuxièmement, la notion de « Harki » a cessé d’être péjorativement utilisée pour s’imposer sur la place publique. Cette évolution se fait ressentir également dans les noms attribués aux associations en France. Dès lors, l’on ne fait plus de distinction entre les citoyens français et les musulmans. En tout état de cause, le terme « harki » commence à apparaître sans gêne dans les discours des nouvelles associations.
Enfin, le devoir de mémoire interpelle les pouvoirs publics de France afin de rappeler l’importante mission que les Harkis ont accompli aux côtés de l’armée française. Les anciens supplétifs sont de plus en plus médiatisés. D’ailleurs, l’on note une multitude des travaux universitaires consacrés sur l’histoire des harkis.
En dernière analyse, l’on n’oubliera jamais la date du 25 septembre 2001 qui marque la reconnaissance officielle des anciens soldats des formations supplétives.